Chaque semaine, nous répondons à vos questions concernant la gestion de sa Supply Chain face au Coronavirus !
Quelle serait la Supply Chain idéale ?
On pourrait évidemment en parler pendant des heures.
Un premier point concerne les hommes et les femmes qui travaillent dans la Supply Chain. Nous leur devons le meilleur job possible. Cela passe par l’amélioration des conditions de travail en entrepôt, mais aussi en centrale. C’est l’un de nos combats chez Vekia d’apporter aux approvisionneurs et approvisionneuses des outils qui leur permettent de mieux faire face à l’urgence, à la pression, aux demandes d’informations. C’est un travail incessant pour parvenir à apporter aux utilisateurs et utilisatrices cette qualité d’outils et de process afin d’être plus performants et efficaces.
Par extension, c’est aussi la mise en place de solutions plus intelligentes. Ce n’est pas forcément très enrichissant de passer des journées à remplir des lignes dans un fichier excel. L’humain est meilleur que la machine sur la stratégie. Pour calculer des commandes, évaluer des prévisions sur des centaines de milliers d’articles et de sites, la machine est meilleure que l’humain. Par contre, l’analyse et la prise de recul sont inaccessibles à la machine qui ne sait pas faire preuve d’intelligence au sens admis pour l’humain. Dans la Supply Chain idéale, les algorithmes et les données seraient largement présents pour décharger l’humain.
Ensuite, la Supply Chain idéale pollue le moins possible. On a tous pris conscience de l’urgence environnementale. Avoir des camions pleins à 60% de moyenne n’est pas acceptable. Avoir des entrepôts qui se construisent à tour de bras et « mangent » la surface agricole ce n’est pas une bonne chose. Avoir des quantités astronomiques d’articles qui vont à la casse car on n’a pas réussi à les vendre, non plus. La Supply Chain doit se transformer et prendre conscience des marges d’optimisation dont elle est capable.
Pour finir, la crise COVID a mis en évidence notre fragilité en cas de zones de sourcing lointaines. Il est peut-être temps de réfléchir à relocaliser la production. C’est un sujet dont beaucoup de personnes discutent en ce moment, et une relocalisation intelligente grâce à des outils de productivité pourrait créer des emplois qui aujourd’hui n’existent pas dans nos régions. Pour moi (Manuel Davy), la Supply Chain idéale est locale et globale à la fois, avec une capacité d’agilité entre le très proche et le très lointain.
Manuel, as-tu un mot de la fin pour clôturer cette première saison du Podcast Supply Chain ?
C’est avec un grand plaisir que nous avons accompagné nos auditeurs pendant cette période et enregistré ces podcasts. Nous espérons que ce que nous avons apporté a pu vous rendre service dans vos directions et opérations Supply Chain, que vous avez appris des choses, que ça vous a intéressé et donné envie de creuser les sujets dont nous avons parlé. Ce que je peux dire c’est que la passion qui nous anime pour la Supply Chain reste intacte après ce COVID. Evidemment on n’a qu’une chose en tête c’est de continuer à accompagner les professionnels dans leur transformation pour chaque jour, rendre la Supply Chain plus proche de cette Supply Chain idéale.