Chaque semaine dans le Podcast Supply Chain by Vekia, nous répondons à vos questions et vous accompagnons dans la transformation de votre Supply Chain suite au COVID19.
Maintenant que tout le monde est revenu de vacances et avec la pandémie qui continue de peser, quelles sont les priorités à gérer pour la rentrée ?
La rentrée marque le démarrage de la deuxième partie de l’année, ce qui pour beaucoup d’entreprises veut dire commencer à se projeter sur l’année prochaine, dans ce contexte où l’incertitude reste importante puisque le risque d’une deuxième vague est de plus en plus fort.
Il faut se poser la question : Comment faire pour rendre mon entreprise et sa Supply Chain d’autant plus efficaces que le niveau d’incertitude est élevé ? On observe deux grands niveaux d’incertitude :
Au vu de ceci, la priorité doit être de se projeter sur l’avenir avec des scénarios travaillés et étudiés, et de lancer les campagnes d’évolutions (data, infrastructures, outils, …).
Un élément de contexte vient aussi compléter cela puisqu’on a appris la semaine dernière un plan de relance du gouvernement ayant pour enjeu la relocalisation de l’industrie.
C’est un sujet auquel nous sommes attachés chez Vekia, d’aider les entreprises à gagner en compétitivité grâce à leur Supply Chain. Le gouvernement fait une partie du chemin en baissant les charges de production, ce qui va baisser le coût du travail, mais cela permet également d’aller chercher des parts de marché qui étaient inaccessibles. Au-delà de la baisse des impôts, la relocalisation est une bonne opportunité pour s’intéresser à l’automatisation de la Supply Chain qui est un atout considérable en libérant du capital par la réduction du stock mobilisé et du temps aux équipes qui peuvent être plus performantes.
Quels sont les autres avantages de la relocalisation ?
Pour beaucoup, la relocalisation est d’abord un acte de patriotisme économique. Evidemment nous y sommes sensibles étant nous même une entreprise française, mais il y a aussi un intérêt d’efficacité pour les Supply Chains.
Dans ce métier, on veut être dans la parfaite anticipation de ce qu’il va se passer. La technologie apporte une partie de la réponse en aidant à faire des prévisions de demandes très précises, mais un autre axe très performant est de réduire les temps d’approvisionnement, ce qu’on appelle les Lead Time.
Quand on a des lead times de 3 à 6 mois quand on commande en Asie, à des lead times de mois d’un mois quand on produit en Europe ou en France, on voit que c’est un axe de gain qui peut être majeur pour la réactivité au près du client, les disponibilités, et les niveaux de stock.
C’est en cela que la relocalisation va au-delà du patriotisme.
Cela pourra coûter plus cher mais ce n’est pas une certitude, d’autant plus avec ce plan du gouvernement. En incluant dans les prix de production les délais, les stocks de sécurité, les ruptures et les surstocks qui peuvent être plus importants lorsqu’on commande à l’étranger, l’équation devient équilibrée. Sans oublier le risque de disruption qui augmente avec la taille de la Supply Chain.
Pour les entreprises qui ont pris de l’avance côté relocalisation, quelles sont les priorités ?
Il faut préparer l’année 2021 malgré qu’elle soit imprévisible. Le rôle d’une équipe Supply Chain est de savoir gérer cette incertitude. Le budget poussé par les directions générales pourra être challengé en fonction des différents scénarios (2e vague, 3e vague, contamination dans les zones de production, etc…).
Enfin, la data reste encore pour beaucoup une valeur inexploitée qu’il est temps de mettre à profit si ce n’est pas fait.