Chaque semaine dans le Podcast Supply Chain by Vekia, nous répondons à vos questions et vous accompagnons dans la transformation de votre Supply Chain pendant la crise du COVID19.
Quels logiciels sont les plus importants pour piloter sa Supply Chain aujourd’hui ?
Il y a en effet beaucoup de vendeurs et de technologies en lien avec la Supply Chain aujourd’hui. Pour les opérationnels et les décideurs ce n’est pas évident de s’y retrouver.
Pour moi (Manuel), il y a 4 couches :
– La couche d’exécution physique (palettes, entrepôts, camions, …). Cette couche est pilotée par des logiciels de type ERP, WMS, TMS.
– La couche de pilotage classique ou d’exécution logicielle : On y retrouve des logiciels qui permettent d’avoir de la visibilité, ce qu’on appelle régulièrement end-to-end visibility, pour savoir à tout instant où se trouve le stock dans la chaîne. Ils permettent généralement de trouver l’information dans le présent, dans le passé, mais rarement dans le futur. Nous sommes convaincus qu’il y a un avantage à étendre cette visibilité sur le futur. Au niveau du pilotage il est classiquement fait par des outils de Business Intelligence, qui restent utiles pour aller chercher des informations.
– Le pilotage intelligent : qui prennent des décisions d’approvisionnement en fonction du contexte et proposent des commandes optimales. Cette troisième couche est de plus en plus importante pour optimiser sa Supply Chain.
– La couche de définition structurelle, qui cherche à définir la meilleure structure pour la Supply Chain, afin de savoir où positionner les entrepôts, quelles routes mettre en place entre eux, quelles capacités de transport sont nécessaires, quelles sont les conditions d’achat optimales, etc…
Transversalement à ces solutions, on a généralement des datalakes pour stocker les données de la Supply Chain et les utiliser de manière opérationnelle.
Comment choisir les solutions à mettre en place en priorité ? A-t-on besoin de tout ? Comment cohabitent-elles ?
Cela va dépendre des enjeux de l’entreprise.
Dans l’e-commerce ou un environnement omnicanal, un OMS pourra être prioritaire pour savoir dans quel point de stockage aller chercher l’article pour chaque commande afin de livrer le plus vite possible et dans les meilleures conditions.
Aujourd’hui avec le COVID, il y a beaucoup d’enjeux autour du cash et donc du niveau de stock et des coûts opérationnels, qui vont pouvoir être améliorés par une solution de pilotage.
Une Supply Chain plus locale aura peut-être moins besoin d’une solution de transport ?
Effectivement un TMS sera plus intéressant pour une Supply Chain globale avec du stock qui peut venir du monde entier avec des modalités de transport très différentes.
Un autre axe pour définir les priorités est par rapport aux niveaux de maturité des Supply Chains. Des cabinets comme Gartner ont défini des niveaux de maturité. On observe que beaucoup de Supply Chains sont encore en mode « réactif » avec un peu d’anticipation. Pour ces Supply Chains, l’enjeu est de devenir capables d’optimiser en avance grâce à une visibilité future, et de changer leur structure pour s’adapter à la demande.
Des évolutions assez fortes arrivent dans ces sujets grâce au Machine Learning et au Digital Twin par exemple.
Est-ce pertinent de choisir une solution « qui fait tout » ?
On a toujours un compromis entre quelque chose qui fait tout, et quelque chose qui fait mieux un enjeu précis.
Nous pensons qu’il est préférable de viser un outil unique par couche. La communication entre ces couches se fera évidemment par la donnée, mais aussi par la communication entre les acteurs de ces couches.
Le logiciel qui fait tout a l’avantage d’une simplicité apparente, mais il est rarement optimal par rapport aux enjeux précis de la Supply Chain.
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