Comment éviter les ruptures de stock ? Un nouvel outil permettant de maitriser votre approvisionnement
Bien souvent dans la gestion quotidienne d’approvisionnement et plus encore aujourd’hui dans le contexte actuel de pénurie mondiale vous êtes confrontés à des problématiques de rupture. Les causes peuvent être multiples : problème d’approvisionnement, pénurie des semi-conducteurs, flambée des coûts d’énergie et des matières premières …
Les ruptures sont généralement subies : Vous constatez un matin que le stock disponible en entrepôt n’est plus suffisant pour répondre à la demande de votre réseau d’approvisionnement et vous devez gérer tant bien que mal cette situation. En analysant finement les causes de la rupture, vous pourriez même regretter certaines décisions passées car vous ne bénéficiez pas à ce moment de la visibilité suffisante dans vos outils.
L’équipe Produit de Vekia échange régulièrement avec ses utilisateurs et notamment sur ce problème précis. Ces échanges ont mis en évidence que les approvisionneurs sont confrontés à répondre aux problèmes suivants :
- Combien de cas de rupture vais-je devoir traiter aujourd’hui ?
- Quelles sont les entités que je dois privilégier ?
- Quelle est la quantité minimale que je dois leur fournir à mon réseau pour garantir une continuité de service ?
- Jusqu’à quand mon stock me permet-il d’assurer un approvisionnement dans un mode dégradé ?
Les ruptures sont un sujet critique et les conséquences peuvent être plus larges qu’une vente perdue :
- Insatisfaction et perte du client
- Arrêt de processus de production
- Impossibilité d’honorer des engagements contractuels
- Démultiplication des coûts d’envoi.
Lorsque l’on tente de traiter ces ruptures, cela devient un processus fastidieux, bien souvent manuel, basé sur des règles empiriques, issu de données éclatées dans un système d’information et pour lequel il est souvent difficile d’avoir de la visibilité au-delà de la rupture qui vient de survenir.
Fort de ce constat et pour assister nos utilisateurs dans leurs problématiques opérationnelles, la plateforme Vekia a mis à disposition sa nouvelle fonctionnalité afin de répondre à cette problématique :
BADAS pour Best Automated Distribution of Available Stock
Le BADAS est la fonctionnalité qui va vous aider à traiter les ruptures. Elle détecte automatiquement une pénurie avérée et permet même d’apporter de la visibilité sur une potentielle pénurie dans les prochains jours puis propose à nos utilisateurs une répartition adaptée du stock restant.
Notre nouvelle fonctionnalité se décompose en 2 fonctions :
Une fonction de détection quotidienne : Chaque jour, la plateforme Vekia va analyser la demande à venir puis nos algorithmes vont identifier les articles en rupture ou en tension dans vos points de distribution.

Une fonction d’Allocation automatisée : pour chaque article sujet à rupture, notre plateforme va proposer un arbitrage entre les commandes et une allocation intelligente du stock afin de maximiser le taux de service du stock restant.

Le BADAS a été mis à disposition de nos utilisateurs et ces derniers ont pu constater :
- L’automatisation et la fiabilisation d’un processus qui était auparavant manuel
- Une meilleure anticipation des ruptures potentielles
- Un taux de service optimisé
En un chiffre, sur une année et sur l’un de nos cas client, le BADAS a pu traiter près de 2000 situations où le stock était insuffisant et a pu assister nos utilisateurs à la gestion de ces cas.

Adoption de l'IA dans les entreprises françaises : gérer l'urgence !
"Faire sa transformation Data et IA est quelque chose qui est en train de devenir normal, chose qui n'était pas vraie il y a deux ans."
Le replay de notre webinaire du 29 juin est disponible.
Des échanges très intéressants sur l’adoption et la place de l’intelligence artificielle dans les entreprises françaises aujourd’hui.
Où se situe la France parmi les autres pays européens ? Sommes nous en retard ? En avance ?
C’est à ces questions et beaucoup d’autres que vont répondre Manuel Davy, CEO et fondateur chez Vekia, Stéphane Roder, PDG de AI-Builders, et Alexandre Pinot, Associate Partner chez IBM.
Le tout animé comme d’habitude par Fabien Fouissard, Head of Partnerships chez Vekia.
Les entreprises françaises, poussées par la crise sanitaire semblent avoir pris le train de l’intelligence artificielle et de la data, plongées dans une monde digitalisé et boostées par les aides d’un gouvernement qui souhaite également son développement.
Véritable révolution avec des use case de plus en plus nombreux, ou simple continuité des systèmes d’informations déjà existants, l’intelligence artificielle a certainement un grand avenir devant elle, en France et dans le monde entier.
Visionner notre autres webinaires
Vers une supply chain écologique et responsable ?
"L'impact environnemental est assez bien corrélé à l'impact économique"
Retour sur notre webinar sur 10 juin autour de la question suivante : Vers une supply chain écologique et responsable ?
Nous avons tenté d’y répondre en compagnie de Manuel Davy, CEO et fondateur chez Vekia, Steeve Delor, Directeur de la practice Supply Chain au sein du cabinet Keyrus, enseignant à Paris Dauphine, et Matthieu Verry, Porte-parole du Think-Tank Ecologie Responsable et ex-chargé de mission à Edmond de Rothschild.
Le tout animé par Fabien Fouissard, Head of Partnerships chez Vekia.
Quels enjeux et quels défis à relever pour une supply chain responsable en 2021 ?
Quel est le rôle des data dans cette transformation ? Est il possible de mesurer l’impact environnemental de sa supply chain ?
La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) attire en effet de plus en plus le regard du grand public et une conscience écologique se développe au fil des années.
Il est toutefois encore compliqué pour certaines organisations de passer de l’intention à l’acte.
La data, le digital et ses différents outils se posent donc comme des leviers d’efficacité face à ces préoccupations.
Visionner nos autres webinaires :
Expertise : La mise en commun des stocks
Un besoin lors des perturbations de la chaîne d’approvisionnement.
Dans un réseau de chaîne d’approvisionnement, l’inventaire est stocké sous presque toutes les entités.
Dans le cas actuel de la planification décentralisée, il est souvent impossible d’avoir une vue d’ensemble sur l’inventaire complet du réseau en une seule fois. Cela peut également entraîner un déséquilibre des stocks.
C’est également vrai dans le cas d’une planification partiellement centralisée.
Bien que l’adoption d’un système de planification entièrement centralisé puisse être très décourageante, la « mise en commun des stocks » peut aider à récolter certains des avantages de la planification centralisée sans pour autant l’adopter réellement.
La mise en commun des stocks fait référence à une consolidation de plusieurs emplacement de stocks en un seul.
Ces emplacements de stocks peuvent être associés par sites géographiques, produits, ou clients.
Elle diffère de la centralisation (décisions de commandes centralisées), où les managers décident de la quantité de commande pour leur propre magasin (vente au détail), alors que leur inventaires sont regroupés.
Pendant les perturbations de la chaîne d’approvisionnement :

– La mise en commun des stocks est moins avantageuse que la centralisation, cependant, celle-ci est bien plus complexe, et ne peut pas être implémentée facilement en un court laps de temps.
La stratégie de mise en commun des stocks peut l’être.
– La mise en commun des stocks augmente la disponibilité produit par rapport à une planification traditionnelle, particulièrement en cas de perturbation.
– Elle facilite un réapprovisionnement axé sur la demande.
Il existe aussi la possibilité de VirtualStockpile / Inventory Pooling (VSP) qui n’exige pas que l’inventaire physique soit accumulé mais offre des avantages similaires à la mise en commun des stocks.
Regards croisés autour de la réindustrialisation de la France.
INTERVIEW
« L’avenir industriel de la France est un jeu collectif »
Retrouvez l’échange entre Anaïs Voy-Gillis, Directrice chez June Partners et Manuel Davy, Founder et CEO de Vekia, sur les enjeux de la réindustrialisation de la France.
Le constat de la désindustrialisation de la France n’est pas nouveau mais la crise du COVID donne une nouvelle perspective sur le sujet.
Ce webinar s’est proposé d’évoquer la situation au travers d’expertises croisées et de faire un état des lieux des opportunités et des risques en présence.
L’occasion également d’identifier des approches pragmatiques et réalistes afin de concrétiser ce mouvement.
Vekia & June Partners
L’association de ces compétences software et consulting permet non seulement d’améliorer la performance commerciale (disponibilité des produits), d’optimiser les coûts financiers liés aux stocks mais également d’améliorer la satisfaction clients et fournisseurs.
Vekia & Julien Rollon , Project Manager chez Mr Bricolage
« C’est un gain impressionnant en terme de data et aussi en terme de résultat et de performance »
Nouveau point de vue d’expert avec le témoignage cette fois de Julien Rollon, expert supply chain et Project Manager chez Mr. Bricolage.
Issu d’un parcours industriel, Julien se spécialise au cours de sa carrière en gestion industrielle, particulièrement dans les systèmes d’informations et les ERP.
Julien est aujourd’hui responsable et chargé du déploiement de l’outil Vekia au sein de Mr. Bricolage et ce dans presque 200 magasins à travers la France.
Entre calcul des besoins de productions et uniformisation des systèmes d’informations, il revient sur l’évolution des outils de prédictions et d’analyses mais aussi sur la gestion de stock à très nombreuses références.
Vekia & Philippe Hémard, Supply Chain Expert.
« Avoir les bon outils permet d’avoir une supply chain plus agile, plus réactive et plus optimisée »
Le sujet du Forecast, l’évolution des outils et des solutions, la maturité des organisations, nous discutons de ces sujets en compagnie de Philippe Hemard.
Après plus de 17 ans passé chez Amazon au poste de Vice président Logistique Europe, Philippe Hemard est aujourd’hui expert en supply chain et enseigne le management opérationnel et supply chain dans plusieurs Universités.
« Une meilleure gestion des coûts et des taux de services de meilleures qualités. »
Il est également conseiller supply chain au sein de conseils d’administration pour les entreprises du secteur logistique.
A travers cet entretien, Philippe nous livre son point de vue d’expert, ses expériences, anecdotes et bien plus encore.
Supply Chain et incertitude : piloter ses stocks sans maîtriser le futur
Ce n’est un secret pour personne, le rôle de la Supply Chain est de disposer le bon article, au bon endroit, au bon moment, dans la meilleure quantité et au meilleur coût. Il s’agit donc de faire les meilleures prévisions possibles pour son business. Vos opérations doivent être mises en œuvre pour viser cet idéal, et ce en toutes circonstances.
Cependant, la fabrication et le transport instantanés n’existent pas encore. Nous n’avons pas d’autres choix : il nous faut anticiper, prévoir. C’est bien là le plus gros challenge de la Supply Chain : prédire le futur. Ou, en extrapolant, composer avec l’incertitude.
L’incertitude : le boulet de la Supply Chain en 2021 ?
Si nous étions capables d’être certains du futur, la notion de prévision n’aurait plus aucun sens ! L’incertitude est une dimension importante de la complexité que l’on accorde sans peine à notre art qu’est la Supply Chain.
Elle pose de manière induite et immédiate plusieurs défis dont certains constituent le quotidien des équipes :
- Commander les bonnes quantités au bon moment ;
- Calibrer au plus juste les stocks de sécurité pour accéder au triptyque : maîtrise du stock / haute disponibilité / faibles coûts d’exploitation ;
- Jouer sur le prix d’achat au bon moment (favoriser les ventes ou écouler le stock ?) ;
- Savoir réagir aux risques rares mais à fort impact.
Le rôle du prévisionniste a évolué
Chez Vekia, nous travaillons avec la conviction que la réelle maîtrise de l’incertitude passe par un renouveau des rôles d’approvisionneur et de prévisionniste, avec l’appui de la technologie et des algorithmes avancés. Et avec également une gestion du risque qui a lieu très tôt dans les stratégies d’approvisionnement.
Nous avons identifié 2 types d’incertitude : celle qui fait partie du quotidien, et celle exceptionnelle, qui concerne des risques rares à fort impact. Voici nos conseils pour les aborder, les prendre en compte, et les maîtriser, afin d’en faire un atout.
L’incertitude du quotidien dans la Supply Chain
Il y a d’abord l’incertitude du quotidien. C’est la « gentille », celle contre laquelle on a l’habitude de jouer chaque jour, notre vieil ennemi qu’on connait mieux d’année en année. On est capable de l’évaluer grâce au passé, et donc de prévoir avec une marge d’erreur connue et réduite.
« Gentille » … oui et non. En toute relativité, cette incertitude pose encore de gros problèmes à beaucoup de Supply Chains qui n’ont pas su prendre le virage technologique à temps. C’est avec une approche basée sur la data, des prévisions affinées, et une amélioration continue qu’elle devient abordable.
Elle se matérialise par des inconnues prévisibles :
- La demande future, pas parfaitement connue mais estimable avec de faibles marges d’erreur grâce aux technologies prédictives ;
- Les quantités commandées, qui ne seront peut-être pas 100% correspondantes à celles qui seront réellement délivrées ;
- Les délais anticipés, qui pourront subir des fluctuations ;
- Le stock « connu », qui est peut-être inexact dans une certaine mesure à cause d’erreurs d’inventaires ou de données ;
- Etc…
Par ailleurs, plusieurs informations sont certaines dans dans la grande majorité des cas (sauf, là encore, en cas d’erreur de données), comme le franco, le conditionnement, ou le lieu de livraison.
Ces variations possibles, qui sont des « écarts » à une situation future « nominale », doivent être prises en compte dans la stratégie de réapprovisionnement. Par exemple, en établissant un stock de sécurité, prévu pour encaisser ces écarts sans risquer les ruptures.
Maîtriser l’incertitude du quotidien dans la Supply Chain
Voici ce que vous pouvez mettre en place pour maîtriser l’incertitude du quotidien dans la Supply Chain :
- Un historique le plus complet possible afin de pouvoir identifier les causes d’une situation qui différerait des prédictions ;
- Des données fiables sur l’avenir (dates de jours fériés, de congés scolaires, de fermeture annuelle des fournisseurs, etc.), pour prendre en compte l’incertitude liée à chaque information dans les prévisions ;
- Des algorithmes statistiques ou de machine learning qui permettent de faire des prévisions car ce futur incertain ressemble souvent à ce qui s’est déjà produit (au sens statistique). Les probabilités sont le seul outil humain qui permet de bien quantifier l’incertitude ;
- Une gestion multi-échelon, pour éviter de prendre des sécurités redondantes, contre-productives, et chères ;
- Les algorithmes d’optimisation dynamique, qui calculent des commandes et des stocks de sécurité en intégrant l’incertitude.
Réduire les marges d’erreur des prévisions grâce aux probabilités
D’autre part aujourd’hui, les technologies avancées existantes ont la capacité d’assimiler l’incertitude du quotidien et de la réduire à des niveaux pouvant la rendre négligeable. Ces nouvelles possibilités sont accessibles grâce aux algorithmes qui tirent pleinement parti des données de la Supply Chain ou exogènes. L’utilisation autonome de statistiques et de probabilités permet de réduire les marges d’erreur des prévisions. Mais également de calibrer automatiquement les stocks de sécurité en combinant toutes les marges d’erreur estimées. Les commandes proposées intègrent alors naturellement toutes les inconnues prévisibles listées plus tôt.
L’humain garde évidemment un rôle prépondérant dans l’approvisionnement, même en cas d’utilisation d’un système d’automatisation. Ils travaillent en réalité de pair. L’humain conserve une expérience et des connaissances que la machine ne possède pas. Il confirme les choix de l’algorithme et garde le contrôle sur les propositions qui lui sont faites. D’autre part, il a plus de temps à consacrer à la supervision, l’amélioration, et la communication avec ses collaborateurs et ses fournisseurs.
Enfin, il est important de prendre en compte le plus de contraintes possibles dans les décisions et les auditer régulièrement. Conditions d’achat, localisation des stocks des fournisseurs, implantation des plateformes logistiques, etc… Sont-elles pénalisantes ? Justifiées ? Négociables ? Améliorables ?
C’est en menant ces différents chantiers que l’incertitude pourra évoluer vers la certitude du quotidien. Revenons à la réalité directement puisque la prochaine partie coupe court à toute possibilité que ce rêve se réalise.
L’incertitude exceptionnelle dans la Supply Chain
La notion d’incertitude exceptionnelle est plutôt simple à comprendre mais elle est bien plus complexe à maîtriser que sa « gentille » homologue. On ne peut pas l’évaluer grâce au passé car elle concerne un risque peu probable et rarement voire jamais rencontré. Cependant elle a toute sa place dans votre stratégie d’approvisionnement car elle porte sur des événements à fort impact.
Elle se matérialise donc par un futur inconnu et difficilement prévisible. Voici des exemples de risques pour lesquels nous avons une incertitude exceptionnelle :
- Pandémie comme COVID, SRAS, H1N1, H5N1, etc. ;
- Catastrophes naturelles : Tsunami, Fukushima, Volcan Islandais, séismes ;
- Tensions géopolitiques : guerres de textes douanières, relations politiques comme entre les USA et la Chine plus tôt cette année, les producteurs de pétrole changent la donne, voies maritimes qui peuvent être changées, etc. ;
- Événements sociaux et politiques : grèves, blocages, etc. ;
- Risques liés à l’appareil de production : casse d’une machine, entrepôt inutilisable, etc. ;
- Problèmes de sourcing / tension sur la chaine amont / matières premières.
Que ce soit incertitude quotidienne ou exceptionnelle, en réalité, il n’y a toujours qu’une seule et même manière « rationnelle » d’y répondre. Envisager des scénarios, leur probabilité, puis prendre la décision qui minimise les coûts associés. La différence entre les deux situations est de deux ordres.
Pour l’incertitude quotidienne, on peut laisser des algorithmes élaborer des scénarios et des probabilités. Ce n’est pas le cas dans le cas de l’incertitude exceptionnelle, c’est à l’humain de prendre le relais !
Très peu d’outils offrent la gestion de l’incertitude exceptionnelle
D’autre part, les outils de Supply Chain Management intègrent plutôt bien la gestion de l’incertitude quotidienne « nativement ». En revanche, dans la situation exceptionnelle, très peu d’outils offrent la souplesse nécessaire pour permettre cette interaction avancée entre les humains et le reste : saisie « massive » de scénarios et de probabilités, simulations « what if… » etc.
Afin d’intégrer au mieux l’incertitude exceptionnelle, listez d’abord les risques qui s’appliquent à votre Supply Chain. Evaluez empiriquement leur probabilité et leur impact. Le plus haut risque est ce qui a le produit probabilité*impact le plus élevé.
- Dans votre évaluation de l’impact, rappelez-vous que l’humain sous-estime presque toujours les répercussions des situations graves ;
- L’évaluation de la probabilité sera complexe : comment estimer la probabilité d’un événement qui ne se produit presque jamais ? Si vous le pouvez, analysez le passé. Quoi qu’il en soit, restez en veille sur ces sujets et organisez des sessions d’échange en mode « désaccord constructif ».
Créer des scenarii par type de risque
Puis, créez des scenarii par type de risque en privilégiant les risques les plus forts.
- Décrivez le scénario de survenue des risques. Par exemple « Au mois de février, début de pandémie, puis confinement en mars et retour à l’activité en mai » ou « Incendie chez un fournisseur d’un composant indispensable à la fabrication » ;
- Simulez le plan pour confirmer son effet ;
- Identifiez les effets cascade :
- Décrivez la réaction = le plan (KISS) : prévenir le risque pour en éviter la survenue, le gérer au moment où il se produit pour en limiter l’impact, piloter le retour à la normale ;
- Simulez le plan pour confirmer son effet ;
- Se rappeler que les accidents arrivent lors du cumul de 2 risques ou plus ;
- Gardez en tête que 2 risques peuvent survenir en même temps et se cumuler.
- En établissant des scénarios qui vont du « pire » au « meilleur », vous pourrez mieux anticiper tout type de risque, vous entraîner et préparer vos stratégies d’urgence.
Comme on vous le disait, travail complexe ! Il nous semble pertinent de spécialiser et mobiliser une partie de vos ressources sur ce sujet d’évaluation et de gestion des risques, afin de tenir à jour les scénarios, leur évaluation, préparer les plans d’actions les plus probables et réaliser des tests de PRA et PCA.
Enfin, pour aller au bout des choses, vous pouvez intégrer le coût induit par le risque au prix d’achat net fournisseur ramené à chaque article.
Le déploiement de systèmes d’automatisation est d’une grande d’aide, non seulement dans la gestion de l’incertitude quotidienne comme nous l’avons vu, mais également pour l’exceptionnelle. Les équipes délèguent à la machine la mise en œuvre détaillée, se concentrent sur l’analyse macroscopique (similaire aux systèmes d’aide à la conduite), et ont une remontée de données fiable.
Nous nous sommes concentrés sur les risques, mais n’oubliez pas les opportunités ! Il convient de les traiter sous forme de scénarios, tout comme pour les risques. Elles peuvent concerner un besoin nouveau et rapide sur certains types de produits, l’évolution d’un fournisseur qui réduit les délais de livraison, ou des éléments de la matrice PESTEL par exemple.
Conclusion
Comme nous venons de le voir ensemble, l’incertitude est un sujet complexe mais qui mérite d’être intégré dans vos stratégies Supply Chain afin de la rendre plus robuste et plus résiliente aux imprévus, en approvisionnant avec plus de justesse.
En effet, l’incertitude du quotidien, celle avec laquelle vous composez chaque jour, est aujourd’hui abordable grâce aux outils d’automatisation probabilistes qui l’intègrent nativement dans leurs prévisions et leurs propositions.
Enfin, cette année 2020 est malheureusement une preuve d’envergure mondiale que l’incertitude exceptionnelle mérite votre attention et peut avoir d’immenses répercutions sur la santé de votre Supply Chain et de votre entreprise.
Réduire votre Supply Chain en la relocalisant pour limiter les facteurs d’incertitude est un axe de réflexion que vous pouvez envisager. Pour le reste, comme nous l’avons dit, formez une équipe dédiée au sujet, et c’est parti !
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Entretien avec Gregory Debuchy, directeur Supply Chain chez Ferrero France

« On manque de modernité dans les outils supply chain. »

La Supply Chain de Ferrero France c’est 170 personnes, 1,4 Md d’euros de chiffre d’affaires et près de 800 000 palettes par an de chocolat Nutella, Kinder…
Nous avons eu envie de rencontrer le directeur Supply Chain France, Gregory Debuchy, afin de savoir comment il a affronté la crise sanitaire.
Quel a été LE plus gros défi que vous ayez dû affronter depuis le début de la crise sanitaire ?
Sans doute la communication avec les clients et avec les usines. Il y a une grande enquête d’opinion AG performance qui circule en permanence sur les 25 plus gros fournisseurs, avec 8 thèmes récurrents, dont deux thèmes sur la supply chain : le service client et la supply chain en elle-même.
Nous sommes fondamentalement organisés pour être réactifs aux demandes de nos clients et c’est grâce à cet ADN que nous avons obtenu les deux premières places dans ce classement.
Notre Supply Chain a été plus résiliente que les autres pour deux raisons :
- Notre customer service qui a pour mission de trouver des solutions, de proposer des substitutions, etc…
- La mise en place d’une War Room : des séances quotidiennes de trois heures, où l’on imagine le pire et où l’on développe ensuite des réponses adaptées.
Qu’est-ce que cette crise aura changé pour vous ? Comment s’adapter au monde post-covid ?
Pour les distributeurs, les pratiques d’achat sont revenues au mode avant-crise. Pourtant de notre côté, nous sommes toujours sous contraintes sanitaires avec un niveau de production perturbé (distanciation sociale, limite d’accès au site, télétravail …) au niveau de la production mais aussi dans les équipes logistiques.
Le retour à la normale, nous le voyons vers le mois de septembre 2021. Évidemment cela ne sera plus comme avant. Il nous faudra évaluer et mesurer si les comportements de consommation qui ont fortement évolué depuis le début de la pandémie, retrouvent leur tendance naturelle : nous avons par exemple observé -45% de ventes sur les Tic Tac et +45% sur le Nutella. Pas simple d’adapter la production et les usines !
Dans la même veine, on note également un changement des canaux de consommation : les restaurants sont fermés et on observe donc une augmentation de la consommation en supermarché et en drive.
La croissance du e-commerce reste encore marginale en France mais dans certains pays comme en Chine par exemple ça explose.
« Le retour à la normale, nous le voyons vers le mois de septembre 2021 »
Comment voyez-vous le progrès des Supply Chain dans les années à venir ?
Je pense que beaucoup d’entreprises vont se poser la question de leur process S&OP dans les prochaines années.
J’ai accès au benchmark de taux de service de l’ILEC (une fédération rassemblant le top 30 des industriels de marques nationales) et j’ai vraiment pu mesurer une situation très dégradée au global de l’industrie. Chez Ferrero au moment le plus dur de cette crise, nous avons chuté à 92% de OTIF mais en comparaison des autres marques, cela reste très honorable. Les autres marques étaient à 85% en mars avril et mai. Nous sommes depuis remontés à 98% en gardant notre avance.
Je pense donc que toutes les entreprises du FMCG vont devoir repenser leur niveaux de stock de sécurité, leur PCA (Plan de continuité d’activité) et effectuer une refonte des process S&OP. J’ai d’ailleurs démarré un assessment de notre process S&OP interne chez Ferrero.
Au-delà de la crise, il nous faut aller encore plus loin : nous savons prévoir une cannibalisation sur les produits proches de notre gamme interne. Prochaine étape : capturer ces facteurs exogènes pour les marques concurrentes.
De quels outils software la Supply Chain a-t-elle le plus besoin ?
Je dirais que les outils d’IBP (Integrated Business Planning) sont des outils très compliqués et les équipes les maîtrisent difficilement. J’aimerais une simplification de ces outils.
Et il y a encore trop de boites noires : on touche un paramètre et on ne maitrise pas le résultat qui ressort. Il n’y a pas non plus de corrélation nette entre les résultats.
Quelle innovation recommanderiez-vous à vos confrères de suivre de près ?
Je recommanderais sûrement de s’intéresser aux activités logistiques de picking robotisé, ou les drones d’inventaires, par exemple… Cela donne une image de modernité pour attirer des talents.
Que demanderiez-vous aux innovateurs de créer comme invention ?
Qu’ils me prédisent à l’unité près ce que l’on va vendre demain ! Nous avons un service de recherche chez Ferrero qui a dépensé une fortune auprès d’un très grand cabinet de conseil pour entendre que la consommation dans les 3 années à venir allait évoluer entre +5% et -5% … je pense que notre métier mérite mieux en termes d’étude et de qualité de prévisions !
Replay de notre webinar "Comment transformer votre prévision en une prévision orientée business ?"
Interview de Benoit Roullet, directeur logistique pour l'armée de terre.
"Le futur ne s'affranchira pas de la donnée"
Nous avons eu le plaisir de pouvoir interviewer Benoit Roullet, directeur logistique pour le secteur défense et observateur des tendances de la Supply Chain.
Benoit Roullet nous livre son ressenti sur la crise covid et développe les impacts que celle-ci a eu sur les chaînes d'approvisionnement. Comment obtenir une Supply Chain résiliente et mieux anticiper la gestion de stock ? Quels moyens utilise l'armée de terre en terme de gestion de risque et d'agilité pour sa Supply Chain ? Comment l'armée gère-t-elle le partage de ses propres données ?
Benoit répond à ces questions tout en nous donnant sa vision du futur pour le monde Supply Chain de demain. Un futur qu'il envisage de plus en plus connecté, fluide et performant, mais qui cache aussi certains risques et inconvénients.











